Aider les étudiants
Pour Sèvres
Fragilisés par la pandémie
Si les jeunes sont peu touchés par le virus dans ses formes graves, leur vie, en revanche, a été bouleversée par la pandémie. Les étudiants, en particulier, voient leur quotidien affecté à tous les niveaux :
-
Perte de revenus : cours à domicile, garde d’enfants, fermeture des cafés, restaurants et hôtels, un grand nombre des « jobs d’étudiant » ont cessé du fait de la pandémie. Précarisés, beaucoup renoncent à des soins ou à des achats de 1ère nécessité.
-
Apprentissage difficile : si les collégiens et lycéens ont vu leur école rouverte après le 1er confinement, la plupart des étudiants ont dû continuer à suivre leurs cours à distance. Selon un sondage du Figaro Etudiant seuls 13% estiment suivre «très efficacement leurs cours».
-
Espace de vie restreint, sport distractions et vie sociale quasi nuls : confinement puis couvre-feu, cours à distance, fermeture des cafés et des infrastructures sportives ont signifié un isolement accru, affectant leur santé psychologique et physique. Dans certains cas, le retour forcé au domicile des parents résonne comme un échec dans leur projet d’autonomie.
Les étudiants s’inquiètent aussi du contexte économique et de leur avenir. 54% d’entre eux ont déjà pensé à arrêter leurs études depuis le début de la crise sanitaire.
.
Les aides du gouvernement
A l’échelon national, des mesures ont été mises en place par le gouvernement pour les aider :
-
Les étudiants, non boursiers, dont les revenus familiaux ont baissé durant la crise ont ainsi pu obtenir un réexamen de leur demande de bourse.
-
Des aides ponctuelles d’urgence ont aussi été mises en place et attribuées, de manière simplifiée, par les services sociaux du CROUS. Le montant des aides d’urgence, hors commission, a été porté à 500 €, soit 300 € de plus que l’autorisation habituelle.
-
Une aide exceptionnelle de solidarité de 150 € a, par ailleurs, été versée aux étudiants boursiers en décembre 2020.
-
L’État a instauré, depuis le 25 janvier 2021, le repas à 1 euro, deux fois par jour. Il est automatiquement accessible via le compte Izly de l'étudiant.
-
Sur le plan de l’accompagnement psychologique, la plateforme santepsy.etudiant.gouv.fr permet aux étudiants de trouver un psychologue près de chez eux. Avec l’accord du médecin traitant, ils peuvent bénéficier de 3 consultations gratuites de 45 mn chacune, qui peuvent être renouvelées en cas de besoin.
-
Ils peuvent aussi faire appel aux bureaux d’aide psychologique universitaires (BAPU) dont les consultations sont prises en charge à 100% par la sécurité sociale et les mutuelles, donc sans avance de frais.
.
Les aides de la Région ile de France
La Région Ile de France a aussi mis en place un service d’aide psychologique avec la plateforme Ecoute Etudiants Ile-de-France. Conçu par des professionnels de santé mentale, il propose des informations, des conseils et des exercices pratiques à faire chez soi, et la possibilité d’obtenir 3 téléconsultations gratuites avec des psychologues de la région.
En outre, la Région Ile de France apporte sa garantie à 15.000 prêts étudiants délivrés via les banques partenaires : Société générale, Banque populaire, Caisse d’épargne, Crédit mutuel et CIC.
Les étudiants boursiers de 1ère année peuvent bénéficier d’un chèque de 100 euros pour s’équiper en matériel informatique en téléchargeant le formulaire de demande directement sur le site internet de la région Ile de-France et en le retournant à l’établissement dans lequel ils sont inscrits.
Les étudiants qui se retrouvent dans des conditions indignes de logement et parfois même à la rue peuvent bénéficier d’un hébergement d’urgence. Ce sont 400 chambres d’hôtels que le groupe Accor et la Région Ile de-France mettent à leur disposition.
Les aides des associations
La FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiantes ) et l'AGEP (Association Générale des Étudiants de Paris) ont créé l’AGORAé, un espace d’échanges et de solidarité qui se compose d’un lieu de vie et d’une épicerie solidaire accessible sur critères sociaux. Pour y avoir droit, il faut compléter le dossier de commission d’attribution et le renvoyer à agorae@ageparis.org.
Quelle aide de la ville de Sèvres ?
On le voit, des aides existent à différents niveaux mais distinguer celles qui s’appliquent pour tel ou tel étudiant et faire les démarches adaptées n’est pas toujours simple. Le CROUS, par exemple, par lequel passe bon nombre de ces aides peut se révéler impossible à joindre (expérience personnelle, avec le CROUS de Versailles en début d’année scolaire !).
La Ville peut et doit jouer un rôle essentiel d’information et d’orientation, voire d’assistance, des jeunes en cette période difficile. Il ne nous semble pas que la municipalité en place ait pris conscience de cet enjeu.
L’Esc@le qui concentre ces services a déjà, en temps normal, des horaires d’ouverture très limités. Ils auraient du être étendus pendant la pandémie, en particulier, l’accueil téléphonique.
La Ville de Sèvres doit impérativement doter l’Esc@le de moyens supplémentaires pour aider les étudiants et leurs familles à obtenir les aides qui les concernent. Elle ne peut se reposer sur un dispositif déjà très limité. Elle doit, en particulier, renforcer ses efforts pour accélérer l’embauche d’un informateur jeunesse pour l’Esc@le.
Sur le Web, la page Facebook de l’Esc@le se montre assez active, mais elle ne peut remplacer un site dédié qui permettrait à ceux qui le consultent de rechercher les informations par leur contenu. Facebook ne propose qu'une organisation chronologique. Une information chasse l'autre.
On peut donc regretter que le nouveau site de la ville www.sevres.fr ne fournisse qu’une information très limitée aux étudiants. Sur les 15 résultats que la recherche « Etudiant » fait apparaitre, une seule page concerne les aides durant la crise sanitaire et son contenu reste très général. Il conviendrait de l’affiner. Et surtout, pourquoi ne pas créer un site spécifiquement pour l'esc@le en lien avec celui de la ville. Il pourrait, lister toutes les ressources à destination de jeunes et, en particulier, inclure les offres d’emplois étudiants que l’Esc@le collecte tout au long de l'année.
La Ville pourrait aussi utiliser les panneaux numériques pour faire passer des messages en direction des étudiants.